" Die Offenbarung S.Johannis des Theologen".

Ces reproductions sont tirées d'un exemplaire prestigieux - au bas mot 6 ou 7 kg, et 500 ans d'histoire - de la réserve patrimoniale des trois universités lilloises (fonds Agache-Desmedt cote A-64).

Sur la page de titre, la force de suggestion des différentes scènes représentées permet de stigmatiser les abus de l'Eglise catholique : un monstre aux yeux caves, les pattes velues tendues vers l'avant, bouche ouverte, précipite des corps déjà tordus de douleur dans les flammes de l'enfer aussi rouges que sa langue pendante, que les pommes du jardin d'Eden ou que le corps gisant au pied du serpent d'airain. Le manteau du Christ, lui, comme la tunique de Jean-Baptiste, est d'un rouge incarnat, doux, posé - promesse de vie en abondance faite au Chrétien qui s'abandonne à son amour.

Et on n'en finit pas, en tournant les pages de cette Bible somptueuse, d'être émerveillé par la puissance des gravures, dont les couleurs n'ont rien perdu de leur éclat.